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14 mai 2006

Ségolène par ceux qui l'ont pratiquée...

Dans un récent article, le philosophe (de gauche) et ex-Commissaire au Plan viré par Villepin, Alain Etchegoyen nous éclaire un peu plus sur le personnage (c'est le mot juste) de Ségolène Royal telle qu'il a pu la cotoyer lors de son passage au Ministère de l'Education Nationale de Claude Allègre.

Je vous en livre les passage les plus "éclairants":

"Je suis admiratif de la façon dont elle a sculpté et sculpte son image. C'est un travail d'orfèvre."

"Sous couvert d'intuition féminine, elle ne pensait qu'à faire des coups, elle était parasitée par une obsession, la construction de son image de femme politique. Elle se précipitait dès qu'il y avait une affaire de bizutage ou de pédophilie et, loin de la compassion, on sentait chez elle le frémissement d'une jouissance profonde à la perspective d'apparaître dans les médias".

"Ce dont je me souviens surtout lors de son passage au Ministère de l'Education Nationale, c'est de sa manière de travailler. J'ai eu beaucoup de mal avec elle. Au lieu d'un va-et-vient constant avec ses collaborateurs, elle laissait faire le travail et attendait le dernier moment pour dire 'Non' et tout arrêter. Elle parle de démocratie participative mais je la vois plus proche du populisme. Avec elle c'est 'Vos idées sont les miennes'".
"Son image dans l'opinion publique ne vient pas de son bilan. Aucune de ses actions n'est vraiment connue du grand public. De son image de femme puis de mère de famille, elle a fait un avantage concurrentiel. Je me souviens d'une interview dans Gala dont le titre était "Je suis avant tout une maman".

"De sa constante première place dans les sondages, je vois le signe d'une vacuité de la gauche. Pour l'instant la gauche n'a pas de programme et, face à la déliquescence de la droite, les électeurs de gauche se disent que se serait dommage de rater ça et Ségolène Royal représente la seule chance de gagner".

Mais rassurez-vous, amis "progressistes", le portrait à charge qu'il dresse de Dominique de Villepin est tout aussi mordant dont il estime que "le grand homme ne s'est avéré être qu'un homme grand".

Il dit également de Laurent Fabius qu'il a une intelligence supérieure mais une sensibilité inférieure. Et de Lionel Jospin qu'il a l'impénétrable arrogance du bon droit. Lionel Jospin pense que parce qu'il est de gauche il est dans le bon droit...

 
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