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15 décembre 2006

Les dossiers de Georges Frèche

Mais qu'ont-ils tous en ce moment les héritiers du mitterrandisme ? Entre Pascal Sevran qui veut stériliser la moitié de l'Afrique et Georges Frèche qui voit beaucoup trop de blacks dans les bleus, la tolérance ne semble plus être très à la mode dans leurs rangs.

Bien sûr le Parti Socialiste a désavoué les propos de M. Frèche mais l'affaire n'est pas allée plus loin. Alors même qu'il avait il y a quelques mois traité les Harkis de sous-hommes, qu'il avait été l'un des rares au PS à regretter publiquement que l'on revienne sur la loi portant sur le "rôle positif de la colonisation", le Président du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon occupe de nouveau le devant de la scène par ses propos extrémistes et ceci sans craindre l'exclusion.

Comment les dirigeants socialistes peuvent-ils donc tolérer un tel trublion dans leur camp ? L'explication est simple et elle s'appelle le "chantage".

Le 21 novembre dernier, alors que le Conseil National du PS devait statuer sur d'éventuelles sanctions, M. Frèche s'exprimait devant la presse à Montpellier :

"A Paris, (...) il y en a un certain nombre, de plus en plus, qui veulent ma peau depuis toujours, parce que je suis un type qui n'est pas dans la norme. (...) Je dis ce que je pense, et ça les gêne et surtout parce que j'ai combattu Urba Conseil depuis 1980", a-t-il déclaré, en référence à l'affaire de financement occulte du PS qui avait valu la condamnation d'Henri Emmanuelli. Dans cette affaire, "je pourrais semer une panique que vous ne pouvez pas imaginer", a-t-il affirmé, soulignant qu'il a "gardé toutes (ses) archives depuis 30 ans, toutes les interventions qu'on a faites auprès de (lui). "Moi, je peux dire que je suis propre et sans tâche, je n'ai jamais pris un sou au contribuable nulle part", a-t-il ensuite assuré.

Mais "l'avenir de Ségolène Royal comme candidate à la présidence de la république des Français, est pour moi plus important que ma modeste personne", a-t-il ajouté, en rappelant qu'il avait "soutenu Ségolène Royal". C'est pour ça que je ne dirai rien". "Le PS, ils peuvent faire ce qu'ils veulent, ils peuvent régler leurs comptes. (...) Je ne ferai rien contre mon parti", a-t-il finalement déclaré.

Rue de Solferino, on était alors rassurés, et l'idée d'une quelconque sanction à l'égard de Georges Frèche fut aussitôt oubliée. Ouf ! On s'étonne néanmoins qu'Arnaud Montebourg, si prompt à dénoncer les turpitudes financières des responsables politiques, à commencer par le plus élevé d'entre eux, ne se soit pas saisi de ce dossier...

5 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Je n'ai pas non plus entendu de commentaires sur cette affaire dans la bouche de Ségolène. Elle est peut-être citée dans ces fameux dossiers ????

5:36 PM

 
Blogger Hussard Bleu said...

Une unanimité peu suivie d'actions au PS...

6:01 PM

 
Anonymous Anonyme said...

La France est certainement le seul pays au monde où on peut ouvertement dire aux médias que l'on détient des dossiers compromettants (donc des preuves de délits) et ne pas être inquiété le moins du monde par la justice. C'est une honte !

10:24 PM

 
Anonymous Anonyme said...

Comment le PS peut-il encore reprocher à Le Pen d'être raciste s'il tolère en son sein un tel énergumène ? L'absence de sanction de Frèche fait nécessairement le jeu des extrèmes et le PS finit par banaliser une pensée qu'il prétend combattre en public.

10:30 PM

 
Blogger Hussard Bleu said...

N'aie crainte l'Horrible, nous te lisons avec gourmandise. Mais cela m'était sorti de la tête, tes posts sont trop riches en informations, c'est clair ! La rêgle : un sujet = un post ?

10:31 AM

 

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